Cours d'espagnol à Benidorm
Province d’Alicante, Communauté de Valencia 7 au 11 novembre 2021
Nous commençons ce compte rendu par la genèse de l’aventure avec l’initiative tant espérée d’Antonia du jumelage de Valence, nous invitant à ce cours d’espagnol. Après l’abandon du regroupement prévu à Murcia en 2020 pour un problème de santé de notre cher et si dévoué organisateur Camilo et aussi pour raison de cette satané pandémie assortie de confinement, notre déception était grande. J’en profite pour saluer Camilo qui nous a guidé si longtemps sur les chemins de la découverte de l’Espagne, de sa langue, de son patrimoine et de se coutumes. Merci Camilo, nous pensons beaucoup à toi. Je n’oublie pas l’investissement de Maria Louisa et de son équipe madrilène pour nous concocter des séjours qui nous resteront en mémoire. Je, nous, leurs adressons notre grande reconnaissance.
Antonia reprend le flambeau vacillant de ces échanges. Nous apprécions son engagement en lui témoignant une très vive amitié. L’offre aussitôt parue, l’espoir renait comme un printemps et les inscriptions affluent.
Je décide, sollicité par Carmen Cabrol qui, ensuite, a dû abandonner à cause de sa santé précaire, de me rendre à Benidorm en voiture. Mon très cher Rodolphe viendra me rejoindre à Chabeuil et nous prendrons l’amie Anne, qui ne voit rien venir, à Méze. Profitant d’un si long parcours, nous décidons d’anticiper et de rejoindre Didier le normand à Alicante où il a déjà pris ses repères. Nous avons trois jours pour découvrir le quartier historique de Santa Cruz, le splendide château Santa Barbara, la cathédrale, quelques musées, des promenades de bords de côtes et bien évidemment tapas et paellas valencianas. Une incartade nous a conduits à Elche. On se croirait dans les palmeraies du maghreb. L’inévitable détour par le Huerto del Cura (Jardin du Curé), botaniste de haut vol, nous offre à voir coussins de belles-mères, paons fiers et dédaigneux, palmiers royaux, cactus plus que majestueux, un pur nirvana sous un grand soleil.
Benidorm sur la Costa Blanca, dans la Province d’Alicante, Communauté de Valencia , quasiment Manhattan sur mer. C’est là qu’Antonia Monedero Carrion du Jumelage de Valence nous attend à l’Hôtel Melia, profitant du Congrés annuel des retraités de la Telefonica de Valence. Tout ce monde se rassemble petit à petit avec bonheur et joie communicative, mais sans effusions intempestives pour éviter la propagation du covid 19 ou de ses variants si contagieux. Une première assemblée réunit tous les participants, retraités et jumeleurs. On nous cadeaute d’un sac à dos bigarré qu’arboreront les jumeleurs en vadrouille. Antonia nous donne les consignes d’usage sur la poursuite du séjour, les cours et les activités avec les retraités. Les cours seront dispensés de 9h à 13h en trois niveaux de connaissances. 18 français, 9 allemands, 1 polonaise et 1 italien composent le groupe d’élèves. En bref, 29 élèves seront répartis par classes : 3 débutants, 13 intermédiaires et 13 avancés avec la possibilité de changer de classe selon les souhaits et les possibilités de chacun. Nous avons la surprise et l’honneur de compter parmi les potaches, notre Président du Jumelage Européen Peter Backes et son épouse. L’Hôtel MELIA, bien situé, est immense, plus de 20 étages et des sous-sols, fréquentés par beaucoup d’anglais qui apprécient la douceur hivernale du patelin de 70 000 habitants. Tout le monde se déplace masqué, pas seulement les bandits que l’on ne reconnait évidemment pas.
Les après-midi sont libres et tous par affinités et amitiés parcourent les paseos maritimes de la Costa Blanca longeant les superbes plages du Poniente ou du Levante. Celles-ci sont séparées par un cap historique où s’élevait jadis une forteresse de défense contre les pirates algériens et berbères. Aujourd’hui le Mirador de la Punta de Canfali est très bien aménagé, quelques ruines du château, un belvédère incontournable, l’église St Jacques et Ste Anne érigé de 1740 à 1780, quelques commerces et un hôtel se partagent le rocher. Quelques intrépides ont profité de la chaleur du soleil pour barboter dans la grande bleue. Des gratte-ciel en veux-tu, en voilà s’offrent à nos yeux avec une ostentation difficile à dissimuler. Comme exemple le plus extraordinaire, l’Hôtel Bali (186 mètres) est le plus haut d’Europe. On se sent lilliputiens. Ils nous toisent sans vergogne. Certains d’entre nous vont « magasiner » alors que d’autres sportifs en manque d’exercice gravissent le Parc naturel de la Helada jusqu’à La Creu de Benidorm (239 m) où le panorama constitue la récompense de l’effort accompli.
Pour ma part, n’ayant aucun goût pour la solitude, avec quelques amis, nous avons fui à Altea. Cette vieille cité pleine de charme s’étale du sommet de la colline jusqu’aux pieds dans l’eau. Quel bonheur de déambuler dans ses ruelles pavées, loin de la grouillante foule de Benidorm, entre les murs des maisons d’un blanc immaculé à leur conception et déboucher sur la place de sa belle église d’époque, puis admirer le panorama depuis le Mirador de los Cronistas de Espana. D’autres encore, motorisés, ont découvert Guadalest, un des plus beaux villages d’Espagne.
Jeudi, Valence troisième métropole d’Espagne nous attendait pour une visite éclair des monuments emblématiques : La cité des Arts et des Sciences à l’architecture futuriste avec l’ Opéra dans le Palais de la reine Sofia, La Cathédrale gothique du XIII ème siècle où se trouve le St Graal, le Marché central (1910) puis la Place de l’Hôtel de ville essentiellement art déco avec la Poste centrale. Evidemment, tout vous invite à y revenir passer un grand laps de temps à explorer tous ces édifices.
La soirée du vendredi nous rassembla dans une salle immense pour les discours d’usage. Les retraités puis notre Président y sont allés de leurs laïus. Les élèves rassemblés autour d’Antonia reçurent ensuite leur diplôme de fin de cours des mains de leurs professeurs Caty, Dioni, et Antonio dans une ambiance chaleureuse. Un buffet abondant et bruyant de promesses de se retrouver termina cette séance de clôture.
Seulement, notre malheureuse Monika pourtant si calme, assombrit cette soirée en se fracturant l’humérus au cours d’une chute douloureuse. Elle a été opérée en Allemagne et patiente en se rétablissant. Nous espérons tous que cet épisode n’ait aucune suite fâcheuse. Nous avons appris aussi que certains d’entre nous ont été touchés, heureusement sans gravité, par la pandémie. À toutes et tous, nous souhaitons un retour à la santé normale le plus rapidement possible. Protégez-vous, c’est la seule consigne qui vaille. Vivement les embrassades sans peur et sans reproche comme aurait dit notre célèbre Chevalier Bayard. Merci mille fois chère Antonia pour ces retrouvailles inespérées, ces découvertes, ce soleil de Benidorm. Merci à vous professeurs attentifs, compréhensifs et bienveillants.
Nous les disciples reconnaissants.
Louis Guépin
Association de Lyon
France